« Toutes les posibilites ignominieuses
des comportements et des conduites humaines s’incarnent et se concrétisent en
un petit nombre de situations et en quelques actes simples. Les mots qui
nomment ces actes et ces situations élémentaires ne sont ni savants, ni
nombreux. Vandale, Barbare, quelques autres encore, et la liste est vite
close : la conscience claire ne veut rien en connaître ».
viernes, 20 de diciembre de 2013
Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire - Raoul Vaneigem
«L’idée et le sentiment de crise dominent aujourd’hui les préoccupations
de tous. Bien que le caractère de cette crise demeure confus, il
apparaît de plus en plus nettement qu’elle n’affecte pas seulement
l’économie planétaire, mais qu’elle modifie aussi la structure
traditionnelle des sociétés, porte un coup sévère aux idéologies
politiques, dévalorise les vertus patriarcales, ridiculise les diverses
formes d’autorité. Le monde essoufflé par une progressive usure
attendait une révolution, c’est une mutation qui s’annonce. Et sur les
ruines encombrantes du travail, de l’argent, du crédit politique, de
l’autorité, d’autres valeurs se font jour, qui annoncent une
humanisation de la nature en général et de la nature humaine en
particulier, laissant entrevoir la fin d’une ère et les prémices d’un
nouveau style de vie. L’Adresse aux vivants précise la frontière sur laquelle s’affrontent désormais une civilisation moribonde et une civilisation naissante.»
Né en 1934, licencié en littérature romane, Raoul Vaneigem a construit une œuvre à mi-chemin de la littérature, de l’histoire et de la réflexion philosophique. Ses livres ont eu une influence sensible sur le mouvement des idées de ces trente dernières années. L’Adresse aux vivants rappelle, dans un style décapant, que le bonheur est une idée neuve et qu’il faut en finir avec le renoncement de soi dans lequel l’économie et le travail (l’horreur économique…) nous ont plongés. L’homme a mieux à faire : affiner sans cesse sa propre humanité, œuvrer à l’harmonie de son désir de vie, sans laquelle il ne peut y avoir d’harmonie universelle.
Le sabotage - Émile Pouget
Un classique de la lutte
ouvrière, paru en 1898, par un activiste célèbre par ses actions, par
son journal et ses écrits. Le principe en est simple : fournir la
quantité et la qualité de travail selon le salaire ; à bas salaire,
travail bâclé. Contre l'exploitation absolue de tous les travailleurs
(des journées de 12 heures et des semaines de 70 heures !), Pouget
s'insurge contre l'esclavage industriel, contre le mensonge monstrueux
de l'entreprise et de l'appareil étatique, de tous les appareils
totalitaires. Il fustige vertement et clairement les diverses formes
sans cesse renouvelées de l'exploitation. C'est un classique de
l'insoumission. A chacun de vérifier maintenant où se cache
l'exploitation généralisée.
Emile Pouget, syndicaliste révolutionnaire de la fin du XIXe siècle,
fut une grande figure essentielle du mouvement ouvrier international, connu par son vigoureux pamphlet Le sabotage et par son journal hebdomadaire Le père peinard (critique systématique de toutes les formes d'exploitation).
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