
L’internationale lettriste a été fondée « arbitrairement » à Bruxelles en juin 1952. Regroupement de certains lettristes dissidents (Jean-Louis Brau, Guy-Ernest Debord, Serge Berna, Gil J Wolman)
ayant rejeté le lettrisme « isouïen », elle marque définitivement sa
désolidarisation après un scandale perpétré à l'encontre de Charlie Chaplin qu'Isidore Isou refusa de cautionner1.
Tout en s'inspirant des théories du Soulèvement de la Jeunesse et de la destruction des arts prônées par Isou, cette dissidence du lettrisme se rapproche plutôt du marxisme révolutionnaire, du dadaïsme
berlinois et des pensées nihilistes et anarchistes. L'internationale
lettriste n'a donc de lettriste que le nom, et possède déjà toutes les
germes théoriques de ce qui deviendra l'Internationale situationniste (dérive, psychogéographie, détournement, urbanisme unitaire...). [Wikipedia]